La première formation était destinée aux sous-régions d'Afrique australe et orientale et la deuxième aux sous-régions d'Afrique centrale et occidentale. La formation de juin a rassemblé 49 participants, dont des représentants gouvernementaux, des gestionnaires forestiers, des représentants d'universités et d'autres établissements de formation d'Afrique centrale et occidentale.
Cette formation visait notamment à permettre aux praticiens forestiers de la région d'acquérir les connaissances, les outils et les compétences nécessaires en matière de certification forestière, y compris au niveau de l'élaboration des standards de certification forestière, afin d'améliorer l'application des certifications forestières et d'ainsi garantir, à terme, la gestion durable des forêts. Le coordinateur sous-régional du FSC pour l'Afrique de l'Est, Paul Opanga, a présenté un volet de l'atelier destiné à mettre en lumière la stratégie du FSC, ses processus d'implication de la population et son marché dans la région. Les participants ont pu assister à une visite d'étude de la réserve forestière d'Esukawkaw afin d'y observer le système de bois contrôlé FSC en action. Les participants ont pu se rendre compte des avantages de la certification, notamment une visibilité accrue et un meilleur accès aux marché ainsi que des bénéfices pour l'environnement et un avantage concurrentiel.
D'autres sessions ont pris la forme de travaux de groupes et de retours d'informations et de séances de questions/réponses et de commentaires.
Selon les retours d'informations des participants, les observations clés ci-après se révéleront cruciales pour faire avancer l'action de FSC dans la région :
Les agences gouvernementales sont peu informées des processus de certification forestière ;
Les ressources forestières de ces sous-régions sont menacées par la corruption, l'abattage illégal et l'exploitation intensive ;
Les participants se sont dits inquiets que les marchés locaux ne fassent pas la différence entre produits certifiés et non certifiés. Il est nécessaire de créer et d'entretenir des marchés pour les produits certifiés à l'intérieur des marchés locaux, nationaux, sous-régionaux et internationaux ;
Le problème du coût a été souligné, en particulier pour les petits exploitants. Par ailleurs, les consommateurs ne sont pas correctement informés sur la certification forestière et ne privilégient pas les produits certifiés. Ce problème existe également sur les marchés locaux et sous-régionaux ainsi que sur certains marchés internationaux tels que la Chine ;
L'adoption de la certification est relativement faible dans la région, un problème associé à une faible connaissance et à un nombre insuffisant d'auditeurs implantés localement ;
FSC doit intensifier ses échanges avec le FFA afin de profiter de la position de celui-ci en tant qu'acteur clé de la région, éventuellement au moyen d'un protocole d'entente ;
FSC pourrait également travailler plus étroitement avec l'ATA Marie Group (www.ata-marie.co.id), une société de consultance impliquée dans l'élaboration d'un système de suivi du bois pour le Ghana dans le cadre du renforcement de la gestion des données dans les unités de gestion forestière certifiée ;
La Rainforest Alliance au Ghana pourrait être sollicitée afin de contribuer à la sensibilisation aux processus de certification dans les sous-régions ; et
Le Ghana est un pays clé sur le plan des processus multilatéraux et forestiers, dont les initiatives relatives aux réglementations forestières, à la gouvernance et aux échanges commerciaux (FLEGT), d’autres engagements multi-parties prenantes, les engagements de l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) et les innovations en rapport avec les systèmes de suivi du bois. Il est donc nécessaire que FSC envisage à nouveau le renforcement de ses contacts dans le pays afin de créer éventuellement un tremplin pour ses activités en Afrique de l'Ouest.
Les membres de FSC qui ont assisté à la formation ont été informés qu'une réunion régionale pour l'Afrique aura lieu les 13 et 14 octobre en Afrique du Sud et que les détails de cette réunion seraient communiqués via le conseil d'administration de FSC et la section des membres du FSC. Les participants ont également été informés de la réunion de l'initiative Nouvelles approches programmée du 12 au 16 septembre en Tanzanie et invités à informer l'office FSC de leur région s'ils souhaitaient y assister. Une invitation a également été lancée au FFA afin qu'il participe à la réunion de l'initiative Nouvelles approches en Tanzanie.
Pour plus d'informations, veuillez contacter :
Paul Opanga à l'adresse p.opanga@fsc.org