Cette réunion était organisée avant le lancement du standard national de gestion forestière FSC (NFSS) pour la République d'Ouganda, qui a eu lieu le 4 juin 2018.
Cette réunion abordait les domaines où la collaboration entre FSC et le ministère est essentielle. La signature d'un protocole d'accord a été proposée pour permettre aux deux entités de travailler ensemble sur les dossiers prioritaires comme la certification des forêts naturelles en Ouganda, la possibilité d'exiger la certification FSC pour le commerce du bois, et l'identification des problèmes et des opportunités en matière de débouchés commerciaux en Ouganda.

Le ministre a souligné plusieurs problématiques importantes en Ouganda, notamment la déforestation et la dégradation des forêts, l'exploitation forestière illégale et le début de l'exploitation du bois dans les réserves forestières centrales. Il a ajouté que l'Ouganda possédait plus de 500 réserves forestières centrales réparties sur tout le territoire national, dont la gestion est assurée par l'autorité forestière nationale, et expliqué qu'il était urgent de se pencher sur cette question pour se prémunir contre l'occupation illégale de ces terres et éviter que certains empiètent sur les forêts naturelles.

Il a également expliqué que le gouvernement avait décidé de s'associer avec le secteur privé pour investir dans la production de bois à usage commercial afin de combattre la déforestation et de s'assurer que les Ougandais tirent également des avantages commerciaux du secteur forestier. Trois entreprises ont déjà obtenu la certification FSC en Ouganda : New Forest Company, Green Resources et Global Woods. Le ministre a déclaré qu'il espérait que ces entreprises contribueraient à inverser les effets de la déforestation et à restaurer le couvert forestier jusqu'à atteindre 24 % du territoire national contre 9 % aujourd'hui.

Kim Carstensen a expliqué que FSC proposait des standards pour mieux gérer les ressources forestières, et que ceux-ci devraient assurer de meilleures retombées. Il a souligné que lorsque les standards rentraient en application, ils aidaient à pratiquer une gestion forestière durable, facilitaient l'accès aux marchés et engendraient de meilleures retombées économiques, environnementales et sociales.
Steve Ball, Directeur général par intérim de FSC Afrique, a déclaré que le gouvernement ougandais avait l'opportunité de faire du secteur forestier l'un des principaux moteurs économiques du pays. « Le ministre peut utiliser la certification FSC pour démontrer que les forêts peuvent générer des profits, être gérées de façon durable et créer des emplois pour les communautés locales. FSC s'intéresse de près aux problématiques d'accès aux marchés en Afrique de l'Est, et souhaite des échanges plus fréquents avec le ministère et d'autres acteurs ougandais pour bien comprendre les enjeux et commencer à y répondre. »