FSC n'émet pas lui-même de certificats. Des organismes certificateurs indépendants réalisent les évaluations de la gestion forestière et de la chaîne de contrôle en vue de la certification FSC. FSC établit des standards pour la certification de la gestion forestière et de la chaîne de contrôle, et définit les procédures que doivent suivre les organismes certificateurs lors de ces évaluations.

Les organismes certificateurs

Il y a trois organismes certificateurs accrédités en Afrique : Soil Association Certification Forestry (SACF), Rainforest Alliance et SGS South Africa. Ces organismes réalisent des évaluations de la gestion forestière et de la chaîne de contrôle depuis plus de 20 ans.
« Soil Association Certification Forestry (SACF) réalise des évaluations de la gestion forestière (GF) et de la chaîne de contrôle (CdC) dans le monde entier depuis 1996, et propose également des prestations de formation et de renforcement des capacités en matière de certification grâce à plus de 60 représentants et organisations associées dans une cinquantaine de pays », explique Marie-Christine Flechard, Responsable Certification pour Soil Association (SA) chargée du portefeuille africain.
Elle ajoute que SACF porte un intérêt croissant à la certification GF et CdC en Afrique, mais que cela ne se traduit pas encore par le nombre de certificats délivrés.

« Au départ, les organisations certifiées FSC étaient concentrées principalement dans le sud de l' Afrique, et des ressources destinées à soutenir la certification ont également été développées dans le Bassin du Congo, où se trouve la plus vaste concession forestière. L'ouverture du bureau FSC Afrique a renforcé la présence de FSC sur le continent, et permis de mieux faire connaître et comprendre les systèmes et les exigences FSC auprès de détenteurs de certificats potentiels », renchérit-elle.
Basée à Accra, au Ghana, Sandra Razanamandranto, Directrice de la zone Afrique pour Rainforest Alliance explique que l'ONG intervient dans le domaine de la certification de la gestion forestière dans le monde entier depuis le début des années 90, et a été accréditée par FSC en 1996.

« En Afrique, nous avons débuté notre mission pour FSC au Cameroun en 2005 et au Ghana en 2006 » ajoute-t-elle.

D'après Gerrit Marais, qui travaille pour SGS dans le secteur " Certification and Business Enhancement unit", les exigences et les niveaux de conformité correspondants ont beaucoup évolué depuis 1994, et les compétences se sont améliorées, tant au niveau des attentes que de la conformité aux exigences.
« Le processus FSC est beaucoup plus exigeant que tous les autres systèmes, tous secteurs confondus, avec lesquels travaille SGS. C'est probablement parce que le système est entre les mains de nombreuses parties prenantes de toutes origines, qui expriment toutes leurs besoins. » déclare Gerrit Marais.
Accréditation indépendante

FSC est le seul système de certification forestière international qui dispose d'un programme d'accréditation intégré contrôlant systématiquement ses organismes certificateurs. Accreditation Services International (ASI) est chargé de vérifier que les organismes certificateurs respectent les règles et procédures FSC, grâce à des audits de terrain et des audits sur base documentaire. Tous les organismes certificateurs accrédités par FSC doivent respecter les exigences d'accréditation FSC.
Marie-Christine Flechard explique que le processus d'accréditation est essentiel, qu'il fait partie du travail quotidien et qu'il est intégré au système de la Soil Association. « Sans le processus d'accréditation, les Organismes certificateurs ne pourraient pas utiliser et interpréter le cadre FSC. Le processus d'accréditation définit le « terrain de jeu » pour tous les organismes certificateurs, afin qu'ils suivent tous les mêmes règles et les mettent tous en œuvre de la même façon », ajoute-t-elle.

Sandra Razanamandranto explique que pour Rainforest Alliance, l’accréditation indépendante est importante et permet de pratiquer les évaluations selon une procédure bien définie. « ASI imagine des solutions plus créatives pour la prise en compte du risque et l'échantillonnage correspondant. Il faudrait également mener des vérifications plus larges, et ne pas se contenter des rares audits individuels réalisés par des témoins sur le terrain. ASI élabore également d'autres techniques à ce sujet. »

Les trois organismes certificateurs ont été contrôlés par ASI en 2017.