En début de session, plusieurs voix se sont élevées pour résumer les raisons qui font de l'approche fondée sur le risque une priorité essentielle pour FSC :
« Notre cadre normatif est trop sophistiqué, trop complexe et trop coûteux ». Un vrai sac de nœuds.
»On se perd à vouloir s'occuper de tout au lieu de se concentrer sur l'essentiel. »
»Qu'est-ce que cela signifie ? … C'est du chinois ».
Cette question ainsi que d'autres motifs d'inquiétude ont été soulevés par les parties prenantes, les membres et le personnel FSC au sujet des 90 standards, politiques et processus connexes qui font que le cadre normatif FSC est également connu sous le nom de « Colonne vertébrale de FSC ». Il est essentiel que FSC réponde à ces interrogations pour être fidèle à ses valeurs, et atteindre la part de marché qu'il s'est fixée : 20 % en 2020.

Pas une formule magique, mais une bonne gestion

L'objectif est de rendre le cadre normatif, les standards et les processus plus stables, réactifs, simples, prévisibles, rentables, et axés sur les résultats. Lors de la session de mardi consacrée au cadre FSC, Vivian Peachey, Directrice des Standards pour FSC Canada, et Henrik von Stedingk, Responsable Forêts et Standards pour FSC Suède, ont présenté une proposition composée de divers outils en vue d'atteindre cet objectif.
« Nous n'avons pas de formule magique pour tout à coup rationaliser les choses et nous axer davantage sur les résultats », a expliqué Henrik von Stedingk.
« Au lieu de cela, le système de gestion du risque devrait considérer toute proposition de modification du cadre normatif, afin que nous soyons plus à même de trouver de bonnes solutions et de rédiger des standards et des politiques solides. … Si cela est réalisé convenablement, nous devrions mieux parvenir à trouver un équilibre entre crédibilité et confiance tout en accroissant notre portée et notre pertinence. »
Une vue d'ensemble de la proposition a été publiée dans un document de discussion intitulé « Une proposition pour des approches du cadre normatif FSC fondées sur le risque et axées sur les résultats ».

Une boîte à outils pour la gestion du risque

Vivian Peachey a donné des exemples d'outils compris dans le système de gestion du risque fondé sur les résultats. Les utilisateurs envisagés pour ces outils sont l'Unité Politiques et Normes, les groupes de travail, le Conseil d'Administration, les groupes de développement de normes, les organismes certificateurs et même les gestionnaires de groupes et de forêts. Les outils seront utilisés pour soutenir à la fois la gestion et les domaines pragmatiques :

« Les outils peuvent, par exemple, être utilisés pour répondre à certaines questions, notamment : Comment faire pour que la certification forestière soit plus accessible aux petits producteurs ? Les solutions en matière de nouvelles approches de la certification sont-elles autorisées dans le cadre des règles existantes ? Quels changements pourraient être apportés pour qu'elles aient plus d'impact et soient plus efficaces ? » a-t-elle expliqué.

L'un de ces outils est une boucle des risques, c'est à dire une boucle ISO modifiée - une norme reconnue dans l'industrie. Elle oriente le processus et fournit une structure pour le système de gestion du risque. La boucle du risque comprend la phase d'identification du problème et du risque, l'interrogation et la recherche de solutions, l'amélioration continue et la résolution de problèmes.
Le registre des problèmes est un autre outil possible, qui permet de consigner les problèmes, les causes fondamentales communes, le classement du risque et les mesures d'atténuation (entre autres).

Tous les outils proposés figurent dans le document de discussion qui a été publié.

Quelles sont les prochaines étapes?

La proposition d'un système de gestion du risque axé sur les résultats fait partie de la première phase du projet de rationalisation du cadre normatif initié début 2017. Le groupe d'experts a encouragé les participants à étudier la proposition et à faire part de leurs remarques. La prochaine phase du projet sera consacrée aux modalités d'expérimentation et à l'application des outils de gestion du risque au cadre normatif.