Le 25 novembre à Nairobi, Kenya, le directeur régional Afrique du FSC, le professeur Harrison Kojwang, a eu une réunion avec le conservateur en chef des forêts, M. Julius Kamau. Le conservateur en chef des forêts, M. Julius Kamau, a noté que la Direction des Forêts, responsable de la politique forestière au niveau national, est d’ores et déjà dans une démarche d’intégration des pratiques mondiales de gestion forestière, et place ainsi le pays dans les premiers du continent en ce qui concerne l'amélioration de la valeur des ressources forestières et les services écologiques.

"Au niveau de la Direction des forêts, nous cherchons à démontrer la valeur de la gestion durable des ressources forestières pour le bénéfice stratégique du pays par le biais de la certification via des normes internationales, et à renforcer l'engagement avec les investisseurs tant au niveau local qu'international pour promouvoir le secteur, en particulier dans l'agroforesterie", a noté M. Kamau, tout en citant l'industrie du bambou comme bénéficiaire potentiel.

Les deux hommes ont noté que le Kenya a un grand potentiel pour certifier ses forêts selon les normes internationales grâce à la certification FSC de la gestion forestière durable, l'un des modèles de certificat qui confirme qu'un bloc ou une zone forestière particulière est gérée d'une manière qui préserve la diversité biologique et profite à la vie des populations et des travailleurs locaux tout en assurant sa viabilité économique.

Le professeur Harrison Kojwang' a noté que les principes et les critères de gestion des forêts FSC sont conçus pour servir de point de départ commun à l'élaboration d’une norme nationale de gestion des forêts.

Au terme de la rencontre, il a été décidé qu'une équipe d'experts forestiers issus des deux institutions s'engagera à trouver tous les types de forêts candidates possibles, y compris les plantations et les écosystèmes, et à cartographier les zones afin d'élaborer un plan directeur pour la mobilisation des ressources en vue de la certification.

Le Conservateur en chef des forêts a noté que par cette voie, la Direction des Forêts du Kenya (KFS) améliorerait la valeur de la conservation, de la gestion et de la protection durables des forêts et augmenterait les revenus par le biais de la vente des services écosystémiques qui profiteraient aux efforts de conservation dans le pays en réduisant la pression sur les ressources forestières.

La réunion a également permis d'explorer les modèles de certification pour la production durable de charbon de bois afin d'améliorer l'agroforesterie privée et ainsi renforcer les moyens de subsistance.

En Namibie, par exemple, le FSC joue un rôle majeur dans la préservation des forêts de grâce à la certification du charbon de bois durable qui est exporte hors du continent et notamment vers l'Europe. Le FSC est largement implanté dans le bassin du Congo avec plus de 5,4 millions d'hectares de forêts certifiées, l'Afrique du Sud (3,8 millions d'hectares certifiés), le Gabon, la Namibie, le Mozambique, l'Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et le Kenya étant sa dernière frontière.

La réunion a également été suivie par des responsables des deux organisations : Mr. Patrick Kariuki, conservateur en chef adjoint des forêts, et Mr Paul Opanga, Directeur pour les questions liées aux travailleurs du FSC.